La Sophrologie   Publié le 12/09/2004

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La Sophrologie : Se réconcilier avec le passé.

Se réconcilier avec son passé
Quatorzième semaine La rééducation de la mémoire
Maîtrisez votre passé
Structurez votre passé
Revenez au seuil de la vigilance
Et maintenant pratiquez
La posture du cavalier
Quinzième semaine Apprendre à apprendre
Lecture et fixation : alternez les niveaux de vigilance
Seizième semaine Apprendre à synthétiser une lecture
Trouvez la formule juste

SE RECONCILIER AVEC SON PASSE

Quatorzième semaine La rééducation de la mémoire

La mémoire est un sujet tellement passionnant que je lui ai consacré un livre, intitulé Les étonnantes possibilités de votre mémoire par la sophrologie, aux éditions Retz.
Il ne s'agit pas, ici, de reprendre le contenu de ce livre mais, beaucoup plus simplement, de vous faire prendre conscience, après le présent et le futur, de ce paramètre essentiel qu'est le passé.
Voilà plus de trois mois que vous vous entraînez. Vous avez très certainement « mûri », aussi pouvez-vous vous pencher sur votre passé, à partir du nouveau présent que vous avez développé, et le reconnaître comme tel, c'est-à-dire le relativiser, le « remettre à sa place » .

Maîtrisez votre passé

Vous n'êtes plus l'enfant que vous avez été!
La maîtrise émotionnelle que vous avez acquise va vous autoriser à revivre votre passé sous un angle nouveau.
Nous allons, comme toujours, utiliser le niveau de conscience très particulier que procure la sophronisation et profiter de l'amplification de la mémoire qu'il permet.
II s'ait d'activer des souvenirs positifs qui vont « réveiller » les circuits de notre mémoire, les rééduquer, afin de nous réconcilier avec notre passé (si nous étions fâchés avec lui...). Il s'agit surtout, de s'entraîner afin de développer la mémoire; merveilleuse fonction qui répond à un des tous premiers besoins de l'être humain celui de connaître, d'apprendre, de comprendre toujours plus.
Avant d'exposer la méthode proprement dite, laissez-moi vous expliquer, très brièvement, ce que nous allons faire.
On parle toujours de trois mémoires, celle à long terme (notre enfance), celle à moyen terme (le milieu de notre vie) et celle à court terme (la mémoire récente). Pour simplifier l'exercice, nous allons diviser notre passé en trois tiers, à peu près, d'égale durée. Si vous avez, par exemple, trente ans, cela fera trois tiers de dix ans.

Structurez votre passé

De nombreux auteurs affirment que ce dont nous nous souvenons, ce sont les points de repères à partir desquels nous pouvons évoquer des souvenirs. Nous prendrons donc, comme points de repères, des dates, des lieux, des circonstances pour évoquer trois souvenirs heureux, pris dans chacun des tiers (vacances, récréation à l'école, cadeaux, etc.). J'ai bien dit « souvenirs heureux » , c'est-à-dire positifs, agréables. Rappelez-vous qu'en sophrologie nous n'activons que le positif, sans nier pour autant que le négatif existe mais nous ne le sollicitons pas, pour les raisons déjà mentionnées. Et il s'agit ici de rééducation de la mémoire et non de « psychanalyse »...
Cette évocation d'un souvenir agréable fait surgir des «séquences», au début assez floues, qu'il faut fixer, c'est-à-dire préciser, détailler. Ce sera le deuxième temps, le premier étant l'évocation.
Une fois le souvenir fixé, revécu avec sa cohorte d'émotions positives, ses « sourires », on laissera venir toutes les associations positives qu'un tel souvenir agréable peut susciter : c'est le troisième temps, celui des associations.

Revenez au seuil de la vigilance

Mais cette recherche dans les archives de notre passé doit être ramenée au présent. I1 faudra donc changer de niveau de conscience, revenir au bord de la vigilance, pour répéter les trois évocations fixées et leurs associations que l'on pourra présenter, c'est-à-dire décrire, en les résumant, d'un mot, d'une phrase ou d'un signe.
Pour changer de plan de vigilance, il suffira de modifier la position assise : au lieu d'être assis au < fond » de la chaise ou du fauteuil, vous vous assiérez au bord du siège, le dos bien droit, et vous entrouvrirez les paupières afin d'écrire votre synthèse.

Et maintenant pratiquez

Vous pouvez faire précéder cet entraînement de la mémoire de quelques exercices du premier et du deuxième degré, mais vous pouvez aussi le pratiquer directement.
Une fois obtenu le niveau de vigilance le plus profond possible, évoquez, dans le premier tiers de votre passé, et grâce aux points de repères favorables que vous avez choisis, un souvenir très agréable.
Laissez-le alors venir et, dès que la séquence se précise, fixez-le bien, en revivant tous les détails positifs et en savourant les «sourires » que vous avez vécus. Puis, après un moment, laissez alors venir les associations positives qu'un tel souvenir engendre en vous. Si une association négative se présente, constatez mais ne vous y arrêtez pas, ne l'activez pas.
Revenez aux sensations du présent et savourez, aussi, le présent.
Puis, allez chercher un souvenir positif dans le deuxième tiers, toujours grâce aux points de repères favorables; fixez-le bien, savourez-le et, après un instant, laissez venir les associations positives que ce souvenir suscite.
Revenez aux sensations du présent, appréciez-les bien.
Enfin, évoquez un souvenir heureux dans le troisième tiers, à partir de vos points de repères, fixez-le, revivez-le. Laissez venir (es associations agréables qui lui sont attachées. Revenez aux sensations corporelles présentes et récupérez quelques instants. Si une émotion trop forte vous dérange, vous savez que vous pouvez la neutraliser... Prenez, maintenant, une nouvelle posture assise.

La posture du cavalier

Quittez l'appui du dossier du siège et avancez tout au bord du siège, dans la position d'un cavalier dont le cheval descendrait un chemin de colline, c'est-à-dire les épaules doucement en arrière, le menton légèrement rentré et le dos bien droit.
Laissez vos paupières s'entrouvrir, le regard vers le bas, vague, flou. Vous êtes, ainsi, au bord de la vigilance.
Dans cette posture, répétez les trois souvenirs évoqués et fixés et les associations qui les accompagnent; laissez venir, pour chacun des trois, le mot, la phrase ou le signe qui les résument le mieux.
Vous écrivez alors les trois synthèses que vous aurez trouvées.
Vous pourrez pratiquer la désophronisation à partir de la posture ou après une pause de récupération en position confortable.
Comment allez-vous?
Vous avez noté les trois mots, phrases ou signes résumant vos trois souvenirs? Si vous avez envie de noter des commentaires, ne vous en privez pas... Par exemple, y a-t-il un lien entre les trois souvenirs choisis?...
En pratiquant cette rééducation de la mémoire, vous reconstruirez votre passé à partir de votre « nouveau » présent, mais également vous dynamiserez ces circuits de la mémoire indispensables pour « enregistrer » le présent...

Quinzième semaine Apprendre à apprendre

L'entraînement, durant une semaine, à la rééducation de la mémoire vous aura permis de vous familiariser avec la méthode des cinq temps. Cette acquisition vous sera utile pour un nouvel apprentissage... quel que soit votre âge!
Une des grandes difficultés de l'apprentissage (d'une langue étrangère, par exemple) est le doute que manifestent la plupart des adultes au sujet de leurs propres possibilités de mémorisation... Un professeur d'anglais me disait récemment: « Je n'ai pas des élèves, mais des malades... Ils sont angoissés à l'idée de retenir des mots étrangers! »
Cette « inhibition » est un handicap pour l'apprentissage et le meilleur moyen de s'en débarrasser est de lever le doute.
Pour cela, vous allez choisir un texte à apprendre par cœur. Choisissez bien car je vous promets que vous allez « engrammer » ce texte pour une très longue durée. Ne prenez donc pas n'importe quoi mais, au contraire, un poème, par exemple, que vous aurez plaisir à réciter plus tard.
Placez ce texte devant vous, et de quoi écrire ou enregistrer. Votre entraînement précédent vous aura, sans doute, permis de vous rendre compte de vos systèmes de mémoire : que retenez-vous le mieux, les images, les sons, les parfums, les goûts ou ce que vous avez touché?
Si les sons sont importants pour vous, n'hésitez pas à apprendre à voix haute...
Vous avez bien préparé votre matériel d'apprentissage? Commencez par vous asseoir confortablement.
Lisez bien ceci avant de commencer, pour ne plus en avoir besoin.
Faites une sophronisation simple en relâchant au maximum votre corps et en approfondissant le niveau de conscience.

Lecture et fixation : alternez les niveaux de vigilance

Prenez la posture au bord du siège, le dos bien droit et les yeux entrouverts.
Lisez alors une partie du texte que vous avez choisi : un vers, deux... toute une strophe, comme vous voudrez (au début c'est peu puis, avec la confiance, ce sera davantage...), à voix haute ou « tout bas », plusieurs fois ou non, à votre rythme.
Une fois bien lue cette portion de texte, refermez les yeux en reprenant une position confortable et en approfondissant, de nouveau, le niveau de vigilance.
Là, vous ayez évoquer ce que vous venez de lire et bien le fixer, un peu comme si vous l'inscriviez, définitivement, dans vos archives. Au début, il n'y a peut-être pas beaucoup d'associations mais, lorsque vous en serez à la dernière strophe, vous associerez les strophes entre elles.
Reprenez la posture au bord du siège, le dos droit et les yeux entrouverts, répétez ce que vous venez d'évoquer et écrivez-le (ou récitez-le, en l'enregistrant).
Si jamais il vous manquait un mot, ne le lisez pas dans le texte et allez le rechercher dans vos archives, en approfondissant, de nouveau, le niveau de vigilance.
Si tout va bien, vous lisez la suite du texte (sans doute un peu plus chaque fois...) que vous engrammerez ensuite, en position relâchée au plan profond de vigilance, en associant, peu à peu, les différentes strophes.
Répétez cette engrammation dans la posture voulue, au bord de la vigilance, avant de la présenter par écrit ou oralement.
Et, ainsi de suite, vous alternez posture au bord de la chaise pour lire, répéter et présenter, avec la position relâchée, pour évoquer, fixer et associer. je résume cela par un schéma :

La désophronisation termine cet apprentissage. Avant de faire un nouvel apprentissage, demain, récitez votre poème en « allant le chercher » dans vos archives, par une sophronisation simple. Vous serez étonné de vos capacités... Vérifiez, de temps à autre, ce que vous avez enregistré... Vos poèmes sont là, à portée de votre souvenir! Une fois rassuré, vous pourrez apprendre tout ce que vous voudrez.

Seizième semaine Apprendre à synthétiser une lecture

Vous voilà rassuré sur vos capacités de mémorisation. Il ne s'agit pas pour autant de tout retenir par cœur! Vous aimeriez sans doute pouvoir lire certains livres et retenir l'essentiel sans être obligé, chaque fois que vous en avez besoin, de relire tout.
Cette capacité requiert un entraînement à la synthèse et c'est ce que je vous propose maintenant.
Choisissez le livre que vous désirez lire et dont vous voulez retenir l'essentiel.
Lisez bien ceci avant de commencer à pratiquer.
Commencez par une sophronisation simple en position assise confortable et en approfondissant votre niveau de vigilance.
Vous prenez ensuite la posture au bord de la chaise, le dos droit, les yeux entrouverts.
Lisez attentivement, à votre rythme, un chapitre du livre.
Revenez à la position confortable, au fond du siège, et approfondissez votre niveau de vigilance en savourant la détente physique et mentale.
Évoquez alors ce que vous venez de lire en fixant l'essentiel (phrases clés, formules, etc.) et laissez venir toutes les associations que cette lecture suscite en vous (autres lectures, autres chapitres, etc.).

Trouvez la formule juste

Reprenez la posture sans appui, au bord de la vigilance, les yeux entrouverts, et répétez ce que vous venez d'évoquer, de fixer et ses associations. Cherchez alors à résumer, à synthétiser cela d'un mot, d'une phrase ou d'un signe. « Présentez » alors cette synthèse en l'écrivant, soit sur votre carnet, soit sur la page de garde de votre livre, en notant, par exemple: chapitre 1 : « mot » ou « phrase ».
Puis continuez la lecture attentive que la posture vous permet de réaliser.
A la fin du livre, vous aurez ainsi autant de mots ou phrases ou signes que de chapitres.
Lorsque vous désirerez, plus tard, vous référer à ce livre, il suffira de prendre le mot (ou la phrase) correspondant au chapitre, de refaire une sophronisation, de l'évoquer et, par associations, de « reconstruire » le chapitre ou, tout du moins, l'essentiel, comme une pyramide dérivant du mot de synthèse.

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