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Né au Chili en 1930, Alejandro JODOROWSKY débute dans le théâtre muet et la pantomine puis fonde sa propre compagnie de mime, qui parcourt le Chili. A vingt-trois ans, il part à Paris. Pendant cinq ans Jodorowsky est le partenaire du mime Marcel Marceau et écrit des pantomines.
Il s'installe ensuite au Mexique où il monte un théâtre d'avant-garde et met en scène Ionesco, Beckett, Arrabal. Il se lie avec ce dernier et, avec Topor, ils créent le mouvement Panique, anti-mouvement visant à dépasser le Surréalisme. Alejandro Jodorowsky réalise ensuite plusieurs longs-métrages, El Top, puis La Montagne sacrée, qui remportent un grand succès international. Dès les années soixante, il lance la série de bande dessinée L’Incal avec Moebius. C'est un succès tel qu'il crée les séries Aleph Tau, Le Lama blanc, La Caste des Méta-barons; il a ainsi écrit plus d'une trentaine de scénaris. Le Festival d'Angoulême 1996 lui a décerné le prix du meilleur scénario.
Parallèlement à son activité d’écrivain, Alejandro Jodorowsky enseigne le Tarot.
Alejandro Jodorowsky :Un provo devenu sage
Bien avant que la thérapie transgénéalogique ne devienne à la mode, le dramaturge-metteur en scène Jodorowsky, co-fondateur du concept de "Théâtre Panique", avec Arrabal, Topor et quelques autres provocateurs de génie, arrivés d’Amérique Latine dans les années 50 et 60, avait placé l'arbre généalogique au centre de sa vision du monde. On sait que cet ancien agitateur culturel, d’origine juive russe grandi au Chili avant d’adopter l’Europe via le Mexique, il s'est depuis longtemps mué en sage, qui aide les gens à trouver leur chemin dans le chaos spirituel moderne, grâce en particulier au jeu du Tarot. Voilà trente cinq ans qu’il reçoit chaque semaine, le mercredi, des gens venus de toute l’Europe, dans un bistrot transformé en “cabaret mystique” où, de façon rigoureusement gratuite, il tire les cartes à vingt-deux personnes, tandis que tout autour, une foule de plusieurs dizaines de quêteurs-de-sens se presse, pour entendre ce que dit l’artiste... parfois à voix basse quand, ayant (très compassionnellement) interpelé et écouté son “patient”, puis attentivement étudié son “arbre” (généalogique), il lui prescrit l’acte “psychomagique” destiné à ritualiser sa guérison.
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